Devant la cité, venant d’exposer son message [‘ Je suis une étrangère, et je respecte plus que tout les Demons, je ne suis pas là en tant que menace, au contraire. Je souhaiterai rencontrer votre dirigeant Vincent Valentine, afin de m’entretenir avec lui. Je vous serai donc gré de bien vouloir lui transmettre mon plus profond respect, et lui demander s’il accepte de dialoguer avec moi, car je désirerai rejoindre ses rangs. Me battre à ses côtés, lui apporter toute mon aide, serai pour moi un honneur ! J’attendrais le temps qu’il faudra, je ne bougerais pas,…Vous savez où me trouver !’]Gaomi attend qu’un garde vienne l’accueillir, et la mener à Vincent Valentine. Elle se surprend à espérer que ce soit Vincent lui-même qui lui ouvre les portes de son Royaume.
* Je suis sotte de penser qu’il va lui-même venir recevoir une étrangère. Je suis une inconnue pour lui, il n’a certainement pas même idée de mon existence. De plus, il doit être occupé. Pourtant j’espère. J’ai l’impression qu’il est important pour moi, non pas parce qu’il est Démon. J’ai comme un sentiment d’excitation, sans savoir pourquoi. Après tout, je me suis réveillée, je ne sais rien de moi, mais dans ma mémoire son nom résonne. Mon corps marche seul vers lui, dans l’espoir de le croiser. Je souri bêtement, comme si je savais que j’allais l’apprécier. Il est un mystère pour moi, et je veux, et je serais à ses côtés. Son sang…a-t-il une saveur particulière ? J’aimerais y goûter un jour, mais je devrais me retenir. Mais quand je sens mon sang couler dans mes veines et brûler, mon cœur qui s’emballe, lorsque je pense à lui,…Erf ! C’est si bon de ne pas réfléchir. Je verrais. *
Ses yeux bleus scrutent les remparts, la cité, et s’arrêtent sur une cathédrale battisse remarquable. Au centre, malgré les grandes battisses l’entourant, elle impose sa beauté, Gaomi scrute les moindres détails qu’elle peut observer de si loin. Sans s’en rendre compte, elle passe ses doigts sur la lame de sa hache. Elle se coupe, mais ne le remarque pas. Elle respire profondément, le temps semble en suspend. Il n’y a plus qu’elle et cette cathédrale. Gaomi est emprise d’une attirance. * La aussi j’irais.* Elle est sensible à l’inconnu, et à ses sentiments, elle décide de construire sa vie sur ses envies. Et rien d’autre. C’est tout, ça sera comme ça.
Revenant à elle, cette femme plante sa hache et son arc au sol à côté d’elle et s’adosse aux remparts de la grande ville. C’est ainsi qu’elle s’endormie. Parfois dans son sommeil elle grognait, frappait de ses poings le sol ou le mur. Ses os craquaient, ses phalanges disparaissaient sous une abondance de sang noir et chaud. Mais elle dormait, le visage souriant.